La médiathèque fait son CV inversé !

Inspiré par cet excellent article du journal Le Monde, nous avons voulu nous lancer dans l’aventure du CV inversé !

• Le CV inversé, qu’est-ce que c’est ?

C’est un outil utilisé par des entreprises, pour l’instant en grande majorité de l’agro-alimentaire.

L’établissement rédige son propre curriculum vitae, non pas celui de son directeur.trice, mais bien celui de l’entreprise dans son ensemble.

Sur la forme, cela ressemble à un CV classique, qui respecte les règles de mises en forme bien connues des recruteurs et des candidats :

1. Le CV tient sur deux pages maximum. Cependant, une page est préférable
2. Une rubrique « coordonnées » et un « résumé des compétences »
3. Une photo (facultative), souvent le logo de l’entreprise
4. L’expérience est mise en avant, en tête de CV. Elle est actualisée au fur et à mesure des années
5. Enfin, la traditionnelle rubrique « formations » est transformée en « réalisations », « récompenses », « références professionnelles ».

Vous pouvez en voir des exemples ici, ou là.

• Mais à quoi ça sert ?

C’est un outil de management : certaines entreprises n’arrivent pas à attirer assez de candidats sur des offres de postes. Elles considèrent, par exemple, que si elles ne reçoivent pas 5 fois plus de candidatures que le nombre de postes proposés, il vaut mieux annuler leur campagne de recrutement. En publiant ce CV sur les plateformes de recrutement, elles espèrent ainsi attirer l’attention des internautes et multiplier leur ratio candidatures/candidats retenus.

Le CV inversé est également un outil pour lutter contre l’inadéquation possible entre un poste et des profils de candidats jugés parfois farfelus. En publiant son propre CV, l’entreprise peut donc espérer qu’un pré-tri s’effectue chez les postulants, dont certains vont modifier leur propre candidature par auto-censure pour qu’elle paraisse davantage en adéquation avec le poste.

C’est par ailleurs un outil de communication externe de l’entreprise : elle communique sur son image, ses valeurs, et met en avant ses réalisations. Certaines en profitent pour pour tirer un court bilan de leur démarche de Responsabilité sociale ou environnementale (RSO ou RSE).

C’est enfin un document utile, à la fois facile à lire et à diffuser (plus qu’un rapport annuel de 40 pages !), en le tendant juste à des personnes de passage dans les salons de recrutement; ou via une publication sur les réseaux sociaux. C’est un véritable résumé visuel de ce que représente l’entreprise.

• Et concernant les bibliothèques, quel est l’intérêt?

Au contraire du privé, qui fait face dans certains secteurs à des pénuries de candidats, les établissements de la fonction publique recrutent quasiment exclusivement des lauréats de concours. Pas de crainte de pénurie, donc !

En revanche, les bibliothèques souffrent du même problème que la plupart des entreprises qui ont testé le CV inversé : la méconnaissance de l’environnement professionnel réel, loin des copies de concours et des questions théoriques ! Hélàs, beaucoup de candidats s’imaginent encore que le métier de bibliothécaire consiste à faire respecter le silence dans une salle, à lire des livres et à les ranger.

De plus, certaines bibliothèques peuvent mettre en avant certaines valeurs ou qualités, qu’elles auraient choisi de mettre au cœur de leur projet d’établissement. Le CV inversé est un moyen plus rapide et efficace de mettre en avant ces valeurs du service public.

Si chaque bibliothèque effectuait la démarche de rédiger son CV inversé, cette procédure permettrait de rendre visible le projet d’établissement, et de s’en servir à des fins marketing, pour toucher de nouveaux partenaires, élus ou candidats.

• Allez, on veut voir celui de la médiathèque de la Canopée !

Le voici (merci Canva). Par respect pour le travail effectué, nous vous remercions de nous contacter pour toute demande d’utilisation 🙂

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